jeudi 27 septembre 2012

Pause

Voilà de nouveau ce blog en pause.
Réflexion intérieure profonde oblige....
Merci de vos régulières visites.
Amicales pensées
Hélianthine

mardi 25 septembre 2012

Une journée comme les autres

C'est une journée comme les autres.
Le réveil sonne à 6h15.
J'emmène en voiture ma fille au bus dont l'arrêt se trouve à quelques kms de la maison.
Je reviens.
Les poules m'attendent, impatientes, derrière la vitre de la cuisine que je leur envoie quelques poignées de graines ou de riz de la veille, les cochons d'inde sont déjà dehors, grignotant l'herbe sous l'oeil des minettes et des chiens. Dans l'entrée, j'enjambe les sacs, les cartons et les trucs qui encombrent la maison. Parmi les livres ouverts disséminés par ci par là, en cours de lecture multiple par ma fille, je remarque que Clara a oublié son cahier de harpe (hier c'était son cahier de math), je me dis qu'il faudrait que je mette un peu d'ordre ici mais au lieu de cela je me fait un café et je m'assieds en attendant qu'il coule. Mon fils extra terrestre m'écrit de son club med (prépa math sup) ses dernières bonnes notes et qu'il ne faut pas que j'oublie de prendre rv avec son orthodontiste. J'allume mon ordi pour admirer mon petit fils argentin sur l'écran de veille.
Je n'ai plus de vertiges. Mon corps a toujours su, avant mon esprit, quand des étapes de vie difficiles s'annonçaient et c'est comme s'il me prévenait à l'avance,me forçait à me coucher pour recharger mes batteries avant l'épreuve. Avant hier j'étais donc malade, nausées, vertiges, incapable de rester debout longtemps.Je suis donc restée couchée.
Hier....
Eh bien c'est vrai, ce ne fut pas facile, en tout cas moins facile que mon esprit l'imaginait.

Un vent à décorner les bœufs si toutefois il en existe encore. Puis la pluie.
Je charge ma voiture des derniers vestiges d'une autre époque. Lorsque je vois mes collègues vider leur pièce, je ne peux retenir mes larmes. Avec cet ultime déménagement c'est mon projet idéaliste qui fout le camp. L'essai d'une vie professionnelle communautaire dans une grande maison partagée, sans concurrence, en harmonie, où chacune participerait aux taches communes. Au final, un projet que j'ai portée seule, à bout de souffle, jusqu'à m'y épuiser physiquement, psychologiquement et surtout matériellement!
Un homme qui m'a rencontrée à ce moment-là, m'a dit que  j'étais égarée. C'est sans doute ce qui l'a touché d'ailleurs. "Une petite chose perdue dans un imper délavé sous la pluie" me dit-il, pour une lutteuse comme moi, vous avouerez que cela la fout mal!
Bref, il m'a aidé à prendre la bonne décision, celle que j'aurai du prendre depuis longtemps mais va savoir pourquoi on s'accroche à des rêves comme ça!
J'ai donc vendu ce lieu dans lequel j'ai vécu avec mon homme parti dans une autre vie et qui a été le symbole d'un rêve professionnel. Le plus dur a été de décrocher la pancarte à l'entrée ; "maison du mûrier, relaxation, ateliers Bien-être". Luttant contre les éléments vent et pluie avec une pince pour couper les fils de fer épais qui le tenaient, seule....
Parce que bien sûr, je suis toujours seule aux moments importants de ma vie, c'est comme ça, c'est écrit!
Je regarde mon salon encombré et je me dis c'est bien, maintenant tout est là, dans un même lieu, je suis "regroupée". La table du salon de ma vie d'avant qui servait de table dans la salle d'attente est revenue dans mon salon d'ici et côtoie les meubles achetés récemment.
Le passé et le présent se mélangent enfin!
Je me demanderai plus tard ; qu'est ce que sera demain?

jeudi 13 septembre 2012

curieuse je suis

Une personne vient presque tous les jours sur ce site depuis Santiago?????
Je crève de curiosité....
J'ai un mail dans mon profil....

jeudi 6 septembre 2012

F


Francisco 15jours après sa naissance!





Moi je craque complètement!!!!!!!! En bon petit fils d'Hélianthine, il parle déjà et suce son pouce en cherchant à se faire des couettous, trop fort!

lundi 3 septembre 2012

Le courage de certains choix!


Aujourd'hui j'ai eu ma copine kiki au téléphone.
Celle qui  est sous contrôle en général et avec la nourriture en particulier (voir le billet du mercredi 27 juin 2012http://quadragenaireenlutte.blogspot.fr/2012/06/hier-je-suis-allee-lhopital.html). Deux mois qu'elle est à Lyon. Elle a eu une permission exceptionnelle pour faire la rentrée de sa fille en 6ème.
Elle me raconte la chronologie des contrats depuis son internement.
 J'essaie d'intégrer les informations assenées qui me percutent autant qu'une série de coups de poings:
Contrat A1: chambre d'isolement. Pas de courrier, pas de visite, pas de téléphone. Pas de douche ni wc dans la chambre. Il faut sonner pour aller aux toilettes. Les douches sont programmées trois jours par semaine à une heure précise. Petites rations alimentaires. Le temps s'écoule lentement. Elle a le temps de cogiter de se remettre en question. Le corps médical l'aide de différentes façons (psychothérapie, mandala, peinture, pate à sel, dessin, sophrologie....)
Contrat A2 :  Sortie de la chambre d'isolement. Ration alimentaire contrôlée par les infirmières, Courrier autorisé mais sous contrôle, tout ce qui arrive ou part par écrit est préalablement lu par un membre du corps médical avant d'arriver à son destinataire. Un coup de téléphone par semaine mais qui doit être passé d'une cabine téléphonique au rez de chaussée. Portable toujours confisqué.

Contrat A3 courrier autorisé sans contrôle, alimentation seule mais sous le regard des infirmières qui corrigent éventuellement. Une visite tous les 15j acceptée.
Contrat A4, récupération de son portable, sortie extérieure autorisée, visites autorisées. Alimentation plus autonome.
Elle me dit qu'elle en est au contrat A4. Par rapport aux petites jeunes qui sont là, elle a été vite, ils lui ont permis d'aller vite parce qu'elle a sa fille qui l'attend ici, seule et désemparée. Mais la sortie définitive n'aura certainement lieu que fin octobre ou novembre, elle ne sait pas. Elle croit que les derniers contrats auront une échéance plus longue que les premiers.

Elle dit que c'est bizarre de revenir dans le monde, le bruit, les gens. Elle se sent perdue.

Elle a choisi de s'en sortir. Elle a choisi de vivre. Je suis infiniment admirative de son choix. C'est une grande leçon de vie et de courage qu'elle me donne.
En soirée j'ai eu une autre personne au téléphone. Une personne qui va cycliquement mal depuis longtemps mais qui ne fait rien pour régler le problème une fois pour toute. Quelques arrêts de travail, des médicaments, la solitude choisie....Je me sens agressive avec cette personne-là. J'aimerai qu'elle ait le courage de Kiki. Je ne sers à rien ni à l'une ni à l'autre à part être le témoin de leur action ou non-action, de la vie qu'ils se choisissent de vivre.
 Je réfléchis souvent à ce dilemme de choix de vie, régulièrement posé.....

dimanche 2 septembre 2012

Noces d'argent

Ce week end j'étais invitée aux 25 ans de mariage de ma meilleure amie qui se trouve avoir aussi été accessoirement mon ex belle sœur. Ce détail a de l'importance. Parce que du coup à cet anniversaire se trouve aussi invitée toute mon ex belle famille, ex beaux parents, ex beaux frères et belles soeurs bref une foule d'ex témoignant d'une ex-vie....
Conséquences psychologiques inévitables et mon inconscient le sait.
La fête débute à 18h à 3h30 de route de chez moi.
9h je prends mes deux mugs de café, règle indérogeable au commencement de toute bonne journée qui se respecte.
12h déjeuner
12h30 "maman pourquoi tu fais la vaisselle avec le visage tout vert?"
"Je me fait un masque avec la peau de l'avocat qu'on vient de manger"
12h45 Nettoyage de peau, maquillage, appel à accélérer le rythme aux deux loustics qui traînent
"Dans 1h on est dans la voiture et on démarre les enfants!" Pas de réponse.
13h Lavabo bouché, saperlipopette, jurons, énervement, transpiration
13h10 lavabo débouché (oui j'avoue que je deviens une pro dans ce domaine!), changement vestimentaire.
13h30 chargement de la voiture, recherche des chargeurs de portables, lunettes de presbyte et autres petites choses necessaires....
13h45 Répétitions des consignes par téléphone au fils qui doit venir s'occuper des animaux (étape complètement superflue puisque ce fils se fiche de mes animaux comme du dernier score de foot entre trifouilla les oies et picnouc les ploucs!) mais bon ça me rassure.
14h MIRACLE tout le monde est dans la voiture!
14h30 alors que je suis sur l'autoroute depuis un moment je m'exclame : "merde! J'ai oublié de vérifier si la clé de secours est bien dans sa cachette!"
Le fiston présent rétorque qu'il n'en a aucune idée. J'imagine mon téléphone sonner le soir même avec le fils venu exprès de 60 bornes de là pour nourrir les animaux et se retrouvant sans les clés pour rentrer, mes oreilles en frémissent d'avance!
 14h31 demi-tour
15h oui, les clés sont bien à leur place.
15h01 on repart.
18h j'allume autoroute info: trafic fluide sur l'autoroute empruntée, musique cool
18h05 bouchon démoniaque malgré la voix convaicue du commentateur qui s'obstine à dire que tout roule parfaitement bien sur cette autoroute-là!
18h10 toujours au même endroit!
19h mon amie m'appelle, je tends le téléphone au fils à mes côtés et je crie les questions et les réflexions afin qu'elle m'entende.
Du coup je passerai auprès de tous les invités pour une grande hystérique puisque mon amie a du écarter le téléphone de ses oreilles afin de garder son audition intacte ce qui a permis à l'assemblée déjà là d'entendre mes cris!
19h30 nous arrivons, les gens ont quelques coupes de champagne d'avance. Mes ex beaux parents s'avancent sourire aux lèvres. Je pue la transpiration. Je me demande si mes "trucs de fille" ne sont pas en train de débarquer sans crier gare, au secours pensais je en moi même !
"Hélianthine cela faisait longtemps!"
"Oui une douzaine d'années je crois!"
'Tiens tu as du vert dans le cou...."
"Euh, je vais aller me changer et voir tout ça, je reviens vite...."
20h je reviens, le sourire bouddhique aux lèvres suite à un entrainement intensif devant le miroir du gîte.
 Plus de champagne ouvert.
Mon amie dit qu'elle m'attendait pour le discours d'ouverture. Je la supplie de me permettre d'avaler une coupe ( voire deux) de champagne avant le lancement des festivités. Son mec prend pitié de moi.
Ensuite c'est bien. J'évite de me retrouver en présence rapprochée de plus de deux membres estampillés "ex" et tout baigne. Mais néanmoins je réalise que si nous fêtons une sorte de record avec ces noces d'argent, de mon côté je me suis plutôt spécialisée dans le record dans l'autre sens, le record du mariage le plus court, de la vie la plus merdique et du coup je me sens décalée, comme une sorte de vénusienne verte au milieu de terriens bien roses...
Du coup j'abuse un peu du champagne.
Alors forcément j'accentue un peu trop  le penchant "tout va bien pour moi, ma vie est géniale, je suis heureuse",
alors forcément je sens que les gens me trouvent de plus en plus vénusienne!

Du coup j'ai regagné mon vaisseau spatial assez tôt....