vendredi 31 août 2012

Ca fait du bien de rentrer chez soi.
Bon, bien sûr il faut faire abstraction du pot de 10l de lasure chêne foncé qui s'est renversé dans le garage (mais m'man c'est de ta faute aussi,  le pot n'était pas correctement fermé) (mais COMMENT peut on RENVERSER un pot de 10 litres?????), la vaisselle pas faite, un frigo tellement vide qu'heureusement il nous restait du pique nique de la route,  quelques bouteilles de vin disparues bien qu' après enquête leurs cadavres aient été retrouvés et  les coupables mis au pied du mur ont avoué (heureusement que ce ne sont pas les meilleurs crus qui ont été assassinés car je n'aurai plus répondu de rien!),  et surtout, surtout sacrilège suprême déclencheur de pétage de plomb maternel voire d'une crise d'hystérie caractérisée : mon sacro-saint lit défait !!!!!! (aucun respect ces gosses, mais qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu, comme aurait dit ma grand mère, pour hériter de fils aussi peu respectueux de MES affaires!)
 A part ça et avec une nuit et une journée par dessus ces quelques contrariétés, c'est plutôt cool d'être de nouveau chez soi. Le chien, les chattes et les cochons d'inde, et les poules sont toujours vivants, ce qui n'était forcément gagné finalement....
J'ai retrouvé mon lit king size super confortable pour mon petit dos meurtri et surtout VIDE, enfin à part moi qui du coup prend mes aises, genre étendue en travers, bras en croix!
Heureuse de tactiler ma cuisinière à induction qui me fait une cuisson rapide et efficace, sortir mon wok dans lequel on peut faire cuire plein de légumes sans une goutte d'huile et mon cher et adoré pèse personne!
COMMENT peut on vivre dans une maison même de vacances, surtout de vacances d'ailleurs ai-je envie de dire sans ce précieux ustensile de tous les jours???????
Oui, alors là je vous imagine en haleine, impatients que je vous parle de mon évolution kilogrammique après ce lâcher prise insulaire (voir billets précédents). Eh bien, je vous dirai RIEN, pas un mot, nada, une piste? Bon c'est bien parce que c'est vous. J'ai acheté des citrons, vous comprendrez ce que vous voudrez...(sourire)

jeudi 30 août 2012

Paroles de mamita gâteuse

Cet enfant est très beau. Il n'a pas la peau fripée des nouveau-nés, les grimaces habituelles des visages agressés par la lumière du monde extérieur. Non. Sa peau est tendue et semble douce, ses traits sont apaisés comme s'il connaissait déjà ce monde et qu'il l'appréciait. Il paraît très éveillé. Il semble déjà avoir tout compris de la vie. Son regard profond m'impressionne. Je me fais toute petite devant lui. Avec sa cinquantaine de centimètres il m'en impose tant, que moi la grande gueule, j'en deviens muette,
.... si, si je vous jure!
Je ne possède que 5 photos de ce bébé né au bout du monde. 5 trésors que je regarde religieusement régulièrement, en attendant que d'autres témoignages de cette vie là bas me parviennent. Je le berce en pensée dans mes bras, je niche sa douce frimousse au creux de mon cou et c'est pour cela que je souris parfois béatement toute seule....

L'île


Des paysages délavés aux couleurs pastelles, 
des teintes tout en douceur, diluées depuis des siècles, comme en attestent les ruines cisterciennes, des paysages crées là pour être peints en une timide aquarelle par des petites touches de pinceau à peine trempé dans la couleur.
Pour croquer le penché des arbres sur la dune, les coulées vertes et rouges des algues échouées, le joli voilier que viennent taquiner les mouettes au loin, les toits orangés clairs, dépassant à peine des tamaris, les maisons blanches cachées par des murets tout aussi blancs et de ci de là quelques touches plus vives, quelques volets verts ou mauves ou une rose trémière très haute, majestueuse, un peu courbée par le vent, quand ce n'est pas un bouquet de ces roses-là à l'entrée du portillon.
Le long des chemins, un peuplier sauvage étincelle de loin du dessous de ses petites feuilles/cœur argentées. Le timide saule blanc essaie de le concurrencer avec moins de panache. Le roux s'élève du sol d'un champs de fougère aigle, en face de carrés de vignes hautes bien vertes qui donnent un vin de cépage chardonnay vif mais peu fruité.
Partout, bordant les routes, des pistes cyclables qui traversent la dizaine de villages charmants de l'île, laissant aux pédaleurs l'occasion de se délecter des noms des ruelles étroites, labyrinthiques:
 rue de la croix des beaucorps, rue des beaucoups, impasse des trois marches en pierres, venelle en touche....
Une partie de l'île se décline en marais salants. Du blanc, que de blanc! Le ciel, les petits tas de sel, en cône bien alignés, les aigrettes, et même l'intérieur des brouettes! Seule la salicorne ose poser un peu de rouge en cette saison en arrière fond de la très attendue croûte "fleur de sel" des marais exposés aux vents et au soleil.
Et puis il y a la mer. Qui n'en finit pas de nous en mettre plein les yeux. Qu'on ne se lasse pas de regarder partir, les narines frémissantes de humer tant de varech, Qu'on ne se lasse pas de regarder revenir à chaque fois différente.
Le grand peintre créateur de cette mer-là a posé sur sa palette des éclaboussures de jaune, de vert jaune, différents bleus allant du turquoise au bleu cosmique puis avec des touches minuscules de rouge il a fait naître par endroit du mauve et du violet, ensuite il a plu sur la palette et les couleurs se sont mêlées par bandes horizontales avec quelques postillons blancs par dessus et le résultat c'est l'atlantique vu de l'île de ré.

De la beauté à l'état pur!

Hélianthine en vacances


Pour ce billet, à mon retour de vacances, je m'amuse à imaginer les propos de la fille de mon copain:
La copine de mon père

La copine de mon père a la peau du visage toute chamallow mais ne tarit pas d'éloges sur les vertus des différentes pelures d'aliments et impossible de manger du melon, du concombre ou de l'avocat sans s'en coltiner une tartine sur la tronche, parce que cela donne un teint tellement "lumiiiinneeeuuux."
La copine de mon père vient d'être grand mère alors elle a mis la petite trogne de petit fils sur chacun de ses écrans de veille, ordinateur et téléphone, même que parfois elle reste plantée là, un sourire béat aux lèvres devant son écran d'ordi pendant qu'on s'agite à côté. Paraît qu'elle s'est même cassée la figure de sa chaise un jour dans sa précipitation à répondre au besoin compulsif d'embrasser son écran de veille!
Elle nous élabore le programme de la journée au réveil avec un enthousiasme qui mériterait une médaille olympique et le pire c'est qu'on s'y tient!
Elle a sorti un cinquième maillot de bain aujourd'hui! J'hallucine! Un festival de formes et de couleurs, malgré ses seins qui tombent et son ventre flasque, elle ne semble absolument pas complexée, mais COMMENT FAIT ELLE?????
Elle dit : "chouette, allons y en vélo!" et elle se traîne, 1 km en arrière, les yeux dans le ciel, à la recherche du propriétaire du gazouillis du moment. Quand on l'attend, elle arrive un sourire extatique sur son visage et elle lance: " Vous sentez comme ça sent Bon????" Et gare à nous si on oublie de répondre ou si on ne montre pas un emballement suffisant...
La copine de mon père est une personne "sonore", qui sort des sons hallucinants à chaque bâillement (parce que cela permet de "lâcher prise" et que c'est trop bon!), qui n'éternue que par série de 5 voire 10 atchoums champions du monde de la crise cardiaque, qui ne sait pas ce que rire discrètement peut signifier!
Elle nous fait ramener des sacs de galets plats blancs pour les décorer avec la méthode des "serviettes collées" ou de la peinture parce que ce sera troooopppp beau pour Noël, Pâques ou la Trinité.
Elle s'empiffre, le sourire aux lèvres, puis elle dit "demain je fais un jeûne citron" mais le lendemain elle nous emmène déguster des glaces caramel/fleur de sel parce qu'elles sont trooooopppp booonnnes!
Mais elle cuisine pas mal. Des idées originales de recettes qui s'avèrent parfois délicieuses. Le crumbble de figues caramélisées par exemple fut une excellente idée (même si d'un point de vue purement calorique ce fut la pire idée du siècle!)
Puis mon père a l'air d'être mieux quand elle s'agite autour de lui, même si je trouve qu'elle en fait des tonnes avec son regard de biche et ses mains qui lui tripotent le dos, dès qu'il est en position horizontale...

samedi 18 août 2012

YOUPI!!!!

A 6h du matin, mon portable a sonné. J'ai tendu la main pour l'attraper le coeur battant.
"Maman?"
"Guillaume!"
"Ca va?"
"Mais on s'en fout si ça va ici, aloooorrrsss??????"
Je l'entends sourire dans le téléphone, je perçois l'émotion dans sa voix lorsqu'il me dit:
"Il est là, tout va bien!"
Ces quelques mots balaient toutes les inquiétudes de l'attente.
Ensuite les détails, 3kg600, les yeux grands ouverts, il est né par césarienne et a déjà tété, il est beau, la maman va bien.
C'est un beau cadeau pour le jour de ma fête!
Il est né le 17 dans la nuit en Argentine mais en France, on était déjà le 18. En ce jour particulier, je bascule donc dans la génération des mamitas.
Je vais m'avaler une cuillère de vinaigre de pomme pour l'occasion et me faire un masque d'avocat.
Puis tout à l'heure, je m'autoriserai une ou deux coupes de champagne!

vendredi 17 août 2012

Aurore sur pubescent

Ma toute première toile à l'huile. Euh...Ma toute première toile en fait!

dimanche 12 août 2012

L'attente




Je devrai être bien placée pour ne pas prendre pour argent comptant une date donnée par un obstétricien accroché à un petit disque cartonné des cycles féminins. Pas un seul de mes 4 enfants n'est venu le fameux jour proclamé par ce putain de disque!
N'empêche que je n'y peux rien. Je suis en contact permanent avec mon blackberry allumé m'aspergeant allégrement le cerveau et le reste d'ondes invisibles qui seront peut-être responsables du cancer généralisé qui m'emportera vers d'autres mondes, ceci  dans l'espoir d'entendre la voix de mon grand me dire qu'il est papa et que tout s'est bien passé.
Je me sens dans une fébrilité grandmaternelle.
J'en oublie de fumer.
Oui j'ai re re arrêté de fumer.
D'où le jeune citronné, le besoin de purification.
Mais ne nous égarons pas.
 Le sujet c'est :
le premier petit bonhomme représentant à lui tout seul une nouvelle génération de notre famille.
 Le futur aîné d'une ribambelle de cousins cousines. Celui qui va me rendre pour la première fois grand mère. Celui que j'aime déjà comme si je le connaissais depuis toujours. Ce messager des temps futurs a un prénom parfumé de maté et de flamenco : Francisco
11 477 kms et une paroi abdominale nous séparent mais le pouvoir d'imagination du cerveau est tel que ce petit fils me semble là, tout proche, la vie est décidément étonnante.

jeudi 9 août 2012

jeûne

Hier soir, comme tous les soirs avant de fermer les yeux, j'ai lu un passage de "l'art de la simplicité" de Dominique Loreau. Ce passage traitait du jeûne.
Oh bien sûr,  ce n'était pas une découverte car depuis longtemps des gens bien attentionnés dans ce milieu qu'est le Bien-être m'avaient vanté les mérites de cette purification corporelle à laquelle beaucoup s'adonnent régulièrement.
En ce qui me concerne, ma seule expérience de jeûne date un peu. L'été 1984, nous sommes partis ma meilleure amie, son futur mari, son frère qui devint par la suite mon futur mari, un copain qui aurait bien voulu être le futur mari de mon amie et moi au fin fond des Cévennes, dans un délire communautaire nudiste ou un truc comme ça. Je ne sais pas si vous avez tout suivi mais en fait ce sont des détails sans importance. Non, le seul truc qu'il faut vraiment retenir c'est que nous n'avions pas un sou, j'allais dire en poche mais comme nous vivions nus, nous n'avions juste pas un sou, ni un radis. Pour être exacte, nous n'avions que quelques carottes que nous grignotions crues lorsque la faim nous tiraillait trop les tripes. Durant ces quelques jours de délire naturiste, j'ai connu le jeûne.
Mais il semblerait que ce ne fut pas une expérience transcendante car je n'ai pas eu envie de revivre volontairement cette sensation.
Puis depuis quelques temps force m'est de constater que je malmène mon organisme plus qu'à l'accoutumée. Je mange mal, le troue de rognures d'ongles, l'empoisonne d'alcool et de cigarettes. Le summum a été atteint mercredi midi par des cuisses de grenouilles persillées frites accompagnée de vin blanc que je ne suis pas encore sure d'avoir complétement digérées aujourd'hui. Alors, bref,  mardi j'ai écrabouillé mon paquet de clopes avec  mes hauts talons (je précise hauts parce que cela m'a donné plus de mal que si j'avais mis des plats, vous voyez, rapport à la rapidité d'écrasement du paquet), Oui, oui il en restait! 3!
Puis ce matin allez hop décision haut de gamme au réveil : je vais jeûner.
Je commence par ingurgiter un grand verre d'eau tiède citronnée et je passe 1h30 à me bichonner. Oui la purification a lieu aussi à l'extérieur. Suivant les conseils du livre cité plus haut, je commence par me brosser. Oui oui vous avez bien lu. Je me brosse le corps avec une brosse à cheveux. Je commence par les orteils, le dessus du pieds et je vous fais grâce du détail de chaque partie du corps brossée de bas en haut, car je pense que vous avez compris l'idée. Je vous invite à essayer. c'est GENIAL! des petits chatouillis gratouillis et une peau d'une douceur hallucinate ensuite!
Puis je trempe mes petits doigts dans une eau chaude aditionnée d'huile essentielle d'eau de rose et je m'enlève les cuticules puis je me masse amoureusement les mains à l'huile d'argan.
etc
etc
9h je prépare le repas pour ma fille et sa copine, mon fils, mes parents qui nous rejoignent pour le déjeuner. Je cuisine de l'entrée au dessert, en m'appliquant, sans jamais lécher une cuillère ou tremper un doigt dans quoi que ce soit, respect pense je en moi-même.
10h je me mets à peindre.
Oui je suis dans une phase de création c'est cyclique c'est maintenant.
12h mes parents arrivent. Je sers tout le monde puis je m'assois avec mon verre d'eau citronnée.
Je vous passe les réflexions diverses et variées que m'a valu cette petite originalité.
Je tiens bon. Je fais cuire les crèpes les unes après les autres pour les servir à mes hôtes en pensant "même pas faim"
14h je fais un brin de ménage.
Je me mets à avoir mal à la tête.
Une petite faiblesse normale, pense-je et je m'octroie une petite sieste.
Au réveil mon estomac essaie de sortir de ma bouche histoire de vérifier que rien ne s'avale à proximité.
15h, je craque. Un bol de riz et deux raisins, pardon!
En relisant le sujet traité dans "l'art de la simplicité" je vois qu'il vaut mieux commencer par un jeûne d'une demi-journée.
Ok voilà.
Je ferai la journée jeudi prochain;
N'empêche que je me sens super bien présentement!
Je vous laisse pour aller me reprendre un jus de citron!