dimanche 3 janvier 2010

âmes sensibles, s'abstenir

Si vous avez cliqué sur ce billet malgré l'avertissement du titre, vous avez pris un risque qu'il vous faudra assumer!
Avant d'aller plus loin, je souhaite vous présenter des excuses. La plupart des blogueurs essaient d'élever le niveau d'écriture en postant de beaux billets métaphoriques qui nous laissent le souffle coupé, la larme à l'oeil ou le cerveau en ébullition. MOI, je m'obstine à écrire du quotidien, des trucs au ras des pâquerettes, voire 5 cm en dessous. Avec ce billet-ci j'atteins des profondeurs abyssales, tenez-le vous pour dit!
A 23h, alors que je rendais tripes et boyaux suite aux excès divers et variés des fêtes, mon portable a sonné. Au bout des ondes, la voisine en dessous de l'appart que j'ai acheté l'an dernier, pour un fiston et mon neveu, mais actuellement inoccupé, rapport aux fêtes.
"Il y a un dégât des eaux chez moi, ça a coulé sur mon piano!"
"ça coule en ce moment même?"
"Non, cela ne coule plus mais il y a une sorte de poche humide menaçante au plafond"
"Mon fils et mon neveu ne sont pas à l'appart actuellement, est ce que vous pensez que cela peut attendre demain?"
Je vous épargne la longue complainte téléphonique qui a suivi sur la vie, les soucis, la solitude et la grande lassitude de la voisine.
Le lendemain, c'est à dire aujourd'hui, emmitouflée, gavée de dafalgant, l'appareil photo en bandoulière, je suis partie à Dijon. Mon amour a bien voulu m'accompagner et conduire. S'il avait su ce qui l'attendait......
Nous avons donc ouvert la porte de l'appartement à 14h14 exactement et la première chose évidente c'est que cela sentait très fort......LA MERDE!
Le couloir et les chambres semblaient dans leur état normal : lit défait, fringues par terre, poubelles vomissant leur contenu sur le sol, biscuit à moitié mangé sur le bureau, des chambres de jeun's quoi! (Il n'y a que les miens qui sont comme ça? Rassurez-moi au passage)
Mais dans la cuisine le liquide qui s'étalait allègrement ne ressemblait malheureusement pas à de l'eau. Il s'épenchait depuis la salle de bain, mitoyenne aux wc. Ce petit coin montrait un tableau contemporain psychadélique qu'un psychopathe aurait eu l'idée de créer par projection de merde. Il y en avait partout, sur les murs, la porte, avec de beaux colombins solides, mélés à des frères plus flasques. Nous avions un échantillon des déjections de tous les locataires de l'immeuble!!!!
Nous avons pataugé 4h.
Cela n'a pas arrangé mes nausées.
Mon amour est héroïque.
Nous devrons revenir demain.
Il a fallu que j'annonce à la voisine d'en dessous l'origine de ce qui est tombé sur son piano.
Mon neveu passe son concours de médecine après demain....
Je dois le loger chez un cousin.
Vous savez quoi? Ce début 2010......C EST LA MERDE!!!!!!









5 commentaires:

Marico Renaud a dit…

Merde en effet! Tout un début d'année.... nausées garanties! A défaut de te donner un coup de main, je te souhaite l'énergie qu'il faut! Et puis, moi le ras des pâquerettes, j'aime bien!
Tous mes souhaits quand même pour la nouvelle année! Avec des bisous! D'la merde, il ne peut pas en pleuvoir toute l'année c'est certain.

mumu-jeje a dit…

coucou!
et bien dis donc,
on viens de decouvrir tes "emmerdes"... bon courage a toi (vous).
J'espere que vous trouverez l'origine de ce "reflux gastrique des toilettes"...
Bisous et dit toi que tout ne peux que s'ameliorer maintenant.
A bientot

helianthine a dit…

Merci de ta fidélité et de tes souhaits et de tes encouragements Marico!
Coucou la famille muje et compagnie, ça m'fait du bien de vous voir là aussi! (Il s'agissait d'un bouchon de la canalisation sous nous, dû à un encrassement par le tartre)

Myel a dit…

Le souffle coupé, la larme à l'oeil ou les brillantes métaphores me laissent un peu sur ma faim tant je suis friande d'expériences du quotidien, assoiffée que je suis d'apprendre des autres. En revanche, l'expérience de la merde au sens propre(sale)...encore une fois ton courage est mis à l'épreuve !
Je t'envoie une brassée des fleurs des îles odorantes.

helianthine a dit…

Ce qui est fascinant dans ce type d'expérience c'est la formidable capacité d'adaptation de l'être humain lorsqu'il n'a pas le choix. Les mains dedans j'ai pensé à ceux qui pendant la guerre s'y était immergé et je me disais, ben oui si on n'a pas le choix on eut faire un truc comme ça!