mercredi 17 septembre 2008

genre, vous avez dit genre?

En voyant la signature d'un de mes lecteurs, "l'imposteur", je me suis demandée quel était le féminin de ce mot-là. Tout bien réfléchi, j'ai réalisé que certains mots ne se déclinaient qu'au masculins: un agresseur, un bourreau, un oppresseur, un escroc, un monstre....
De même certaines expressions verbales parce que, bien sûr, il ne pourrait en être autrement! Jugez plutôt : "le pouvoir", "le devoir", "faire du rentre-dedans", "un va-et-vient", "un monte-en-l'air" et "du je-m'en-foutisme"
Bien obligée de reconnaître aussi que d'autres ne sont malheureusement que féminins: une catin, une vamp...et une soprano.
Le féminin de vainqueur ne peut-il être que gagnante?
Il existe heureusement des adjectifs, dits "épicènes", qui s'accordent avec les deux genres comme "véridique" par exemple.
Et n'est-ce pas interessant de constater cette façon d'utiliser le féminin pour parler péjorativement d'un homme ou inversement? "une tapette", "une tante" et "un boudin", "un thon".
Un changement de genre pour certains mots entraîne un changement de sens: un espace/une espace, un mémoire/la mémoire, le vase/la vase. Sans parler de la fraiseuse qui ne sera jamais l'ouvrière qui fait le travail d'un fraiseur mais la machine sur laquelle travaille l'ouvrier...
Certains choix de genre me laissent songeuse comme la tristesse/le blues, une tornade/ouragan, la joie/le bonheur, pourquoi??????
Pour finir, je tiens à citer ces beaux mots qui se déclinent au masculin lorsqu'ils sont singuliers et au féminin lorsqu'ils sont pluriels:
Un orgue/les grandes orgues, le délice/flagrantes délices et un amour/de belles amours.

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