lundi 1 septembre 2008

Un dimanche comme les autres

Hier, je suis allée au marché. Juste avant j'étais passé au cimetière. Ce qui me semble surréaliste, c'est le naturel que j'adopte pour placer cette action dans le cours de ma vie. Je vais au cimetière, porter des fleurs sur la tombe de Marti. Cela est normal, aussi normal que d'aller au marché. Lutter c'est intégrer cela. Certaines veuves que je connais ne peuvent pas aller au cimetière. Cette action leur renvoie trop brutalement et douloureusement la mort à laquelle elles s'efforcent de ne pas trop penser. Moi j'ai opté pour l'acceptation de l'inacceptable. Avant, il était là, maintenant il n'est plus là. Moi j'y suis. Je vous poste aujourd'hui la lecture d'un texte que j'aime tout particulièrement extrait de "Paroles" de Jacques Prévert. J'aime ces phrases brutes qui parlent du côté absurde de la vie.


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