lundi 2 janvier 2012

Marie-F

Aujourd’hui je veux rendre hommage à une personne qui m’est particulièrement chère. Oui, j’en ai marre des supers beaux témoignages à tirer des larmes qui sont prononcés au-dessus d’un cercueil. Cette année, j’ai décidé de témoigner de mon affection et de ma reconnaissance aux VIVANTS, histoire de changer un peu….

J’ai commencé avec ma cousine Sophie (voir billet du 22 décembre). Je continue aujourd’hui avec la maman de cette cousine, ma tante et marraine Marie-F, celle qui avait (et a toujours d’ailleurs) de plus jolies robes que sa sœur :maman (excuse-moi, maman mais bon tu SAIS que c’est vrai !).

Ma marraine, contrairement à de nombreuses personnes, j’ai eu la chance de ne jamais l’avoir perdue de vue. Elle a toujours été à mes côtés. Une marraine exemplaire.

Elle m’a servi de modèle dans de nombreux domaines.
La féminité par exemple, qui était une denrée rare dans notre famille, aussi bien côté paternel que maternel. Grace à M-F j’ai eu l’impression de ne pas être une EXTRA TERRESTRE avec mes besoins de plaire, de me sentir femme. C’est elle, qui m’a donné mes premiers (et seuls) conseils en brushing et harmonie vestimentaire haut et bas. J’aurai passé des heures à la regarder s’apprêter pour sortir !

Lorsque des gens nous voyaient ensemble et demandaient si j'étais sa fille parce que je lui ressemblais, comme j'étais fière!

Ma marraine, quand j’étais petite, j’adorai aller chez elle. Pas seulement parce que je retrouvais mes cousins que j’adorai et qu’on jouait dans les garages à se faire peur alors que nous en avions l’INTERDICTION ABSOLUE, mais parce que rien que pour elle, je serai venue ! J’étais gourmande (je le suis toujours, même plus, peut-être). Or maman, à l’époque, éprouvait une véritable aversion pour les fourneaux. Ma marraine a toujours super bien cuisiné. Lorsque j’étais petite, passer un we chez elle, équivalait à une escapade « relais et châteaux ». C'est toujours le cas aujourd'hui d'ailleurs!

Puis à table, elle me posait des questions et nous avions de vraies conversations sur la vie, quel bonheur !

Le soir, blottie contre ma cousine, je m’endormais dans la douceur d’une berceuse allemande chantée par ma marraine (ex prof d’allemand, ceci explique cela).

J’ai beaucoup d’admiration pour cette femme cultivée, qui aime et sait faire apprécier les beaux mots, qui sait écouter, poser ses propres valeurs, même si elles peuvent sembler un peu « décalées » aujourd’hui.

Une femme volontaire, que je revois entrant chez nous lorsqu’elle avait dépassé la quarantaine et tournoyer dans un petit tailleur cintré devant les yeux de ma mère et moi :

« Alors ? vous avez vu ? »

«vous avez maigri ! »(oui, petit détail ma marraine se faisait vouvoyer c’est comme ça)

« Oui, j’ai atteint mon objectif ! » ( Aujourd’hui, j’aimerai avoir une telle force….)

Avec elle, on danse dans le salon, on se déguise, on rit un verre à la main (ah ! ses rires à gorge déployée !), on chante dans les messes (parfois faux, mais on s’en fiche)….

Pour les différents évènements de ma vie, elle a su me poser les bonnes questions, de celles qui font avancer …

Tant que pour choisir la marraine de mon troisième, c’est son nom qui s’est imposé. Et là avec un filleul d’une autre génération, elle a su aussi prendre sa place, présente et capable de s’adapter comme elle sait le faire.

Marie-F, sans en avoir « l’air » le moins du monde, passe une sacrée dizaine aujourd’hui !

Bon anniversaire marraine !

Je vous aime!


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour ce mot très touchant sur maman... J'ai même versé ma petite larme... :)
Question : pourquoi "elle se faisait vouvoyer?"
Je vais de ce pas au 22 déc
Bises
Cilou